La Grande Guerre du Sondrebond

Publiée en 1906, La Grande Guerre du Sondrebond témoigne d’une éloquence rugueuse et  d’un authentique humanisme, qui n’exclut ni le burlesque ni l’humour.

En vers libres, le poète y raconte les péripéties d’un fantassin parti en 1847 de son village vaudois pour se battre contre les catholiques fribourgeois.

Ramuz part d’un fait historique pour échafauder un récit imaginaire qui ne conserve que peu de liens avec la réalité de l’événement.

Dans la réalité, la guerre fut très courte, du 3 au 29 novembre 1847, Il n’opposa pas catholiques et protestants, comme le dit le personnage de Ramuz, mais sept cantons dirigés par des conservateurs catholiques, et treize à prépondérance radicale, alors que la principauté de Neuchâtel et la partie catholique d’Appenzell restaient neutres.

Dans son texte, Charles Ferdinand Ramuz évoque donc toutes les guerres, mais aussi la destinée des hommes, dans laquelle chacun peut se reconnaître, en donnant la parole à ceux qui ne l’ont pas.