R66 d’un continent à l’autre

DATE(S)
27 Avr 2017 - 28 Avr 2017

 

Conférence de Christian Dick

 

Tout ou presque a été dit ou écrit sur la Route 66, souvent avec bonheur.
Pourtant, il manquait, à mon sens, une touche personnelle. Car c’est une route vivante. On peut l’écrire ou la réécrire à tout moment.
La Route 66 est avant tout une route historique, celle d’une légende, de la misère, que des centaines de milliers d’Américains ont empruntée pour une vie meilleure, la route de l’interminable espoir des familles fuyant la dépression, des paysans ruinés par les tempêtes de sable et des hippies en quête d’un eldorado spirituel. Une route touristique, vous la ferez n’importe quand, une route historique doit vous édifier. En tout, elle couvre environ 3’600 kilomètres, traverse huit Etats entre Chicago et Santa Monica et s’étend sur trois fuseaux horaire.
Cinq des huit Etats traversés se trouvent dans la ceinture biblique. Elle en a fait l’histoire. C’est dire que les sculptures grandeur nature de Jésus, les Jesus King Avenue, les versets bibliques plantés dans les champs, l’escalier miraculeux de Santa Fe font partie intégrante de la traversée au même titre que les Old Route impraticables, les villages fantômes, les «diners» éclairés au néon et le Bluegrass.
Il y a plusieurs manières de faire la Route 66 : seul ou en équipes, avec un tour-opérateur ou au petit bonheur-la chance, en moto ou en voiture, dans un sens ou dans l’autre. Dès le départ, une traversée dont la durée serait indéterminée allait s’imposer, comme de la faire en moto, seul et au guidon d’une Harley. C’est d’ailleurs ainsi que se sont noués des contacts et vécues des histoires. C’était une chance, mais surtout le bon choix.
La Route, mais aussi ses détours, ses retours, les hésitations, les roadsides, les rencontres et un peu d’histoire ont rendu cette expérience inoubliable. On peut être seul sur la route ou dans son cheminement. En fait, on ne l’est jamais vraiment. Il vient quelqu’un le temps d’un verre, d’une halte, d’un mot, d’une soirée.
La Route a conduit d’est en ouest des migrants ruinés par la grande dépression, des agriculteurs sinistrés par le Dust Bowl, et les premiers hippies. Dans un sens ou dans un autre, la Route mène quelque part.
Et sur la Route, on n’est jamais vraiment seul.

CE SPECTACLE N’EST PLUS à L’AFFICHE


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